Être jeune adulte, c’est aussi ça.
- delphinesirois
- 26 nov.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 27 nov.
C'est souvent sous-entendu que le début de la vingtaine rime avec liberté, fun et insouciance. Combien de fois peut-on entendre : « Qu'est-ce que je donnerais pour ravoir mes 20 ans ? ».
Dit comme ça, ça donne envie d'y être... mais est-ce vraiment le cas pour tout le monde ? Est-ce normal de trouver ces années plus difficiles que prévu ?

La réalité est que, pour beaucoup de jeunes adultes, cette période de vie est marquée par un grand écart entre ce qu’on leur a promis… et ce qu’ils ressentent réellement.
Elle est aussi marquée par une grande pression invisible. À peine sortis de l’adolescence, tout devrait être clair : les choix, les études, les relations, l’avenir.
Il faudrait savoir à 20 ans pour le reste de sa vie. En fait, il faudrait savoir avant d'avoir fait l'expérience.
Si ce n'est pas clair tout de suite, un sentiment d'être en retard peut vite s'installer. C'est possible aussi qu'on se surprenne à se comparer aux autres, à s'imaginer que l'herbe est plus verte de l'autre côté.
Face à des questions sans réponses sur qui on est, sur ce qu'on veut devenir, on imagine qu'à côté c'est plus clair. Et parfois c'est vrai mais parfois c'est faux.
Plusieurs ressentent l'urgence de trouver rapidement leurs voie, de performer et de se “stabiliser”, dans un moment où ils sont encore en train d'apprendre qui ils sont. (Et si, en réalité, on n’avait jamais fini d’apprendre à se connaître ? Dans ce cas, demander à quelqu’un de choisir sa vie à 20 ans devient irréaliste).
Le mythe de la vingtaine parfaite est souvent entretenu par le fait qu'on ne parle pas vraiment des réalités de cette période de vie, souvent marquée par beaucoup de stress et d'instabilité.
C'est souvent une phase de grands changements avec des fins de chapitres douloureuses. Je pense notamment à des ruptures, qu'elles soient amicales, amoureuses, familiales ou autres. Ces passages sont souvent difficiles à traverser puisqu'ils marquent une cassure avec les repères d'avant.
Une fois sorti de la structure et la routine de l'école, on peut se sentir laissé à soi-même. Se faire des amis n'est plus aussi spontané et simple qu'avant. Les anciennes amitiés ne sont plus nécessairement alignées avec la personne qu'on est en train de devenir.
Dans ce chapitre de vie, beaucoup découvrent qu'ils portent sur leurs épaules des attentes familiales ou sociales lourdes qui ne leur ressemblent pas. L'envie de s'en défaire peut émerger même si souvent compliquée.
S'en défaire est compliqué, mais surtout : pour les remplacer par quoi ? C'est quoi mes valeurs ? Qui suis-je au fond ? Qu'est-ce qui m'anime ?
C'est très possible que ces épreuves créent comme un tremblement de terre intérieur où les fondations sont touchées.
Pour plusieurs clients, c'est souvent autour de 18 ans qu'émergent des peurs très profondes et des moments de panique intenses.
Dans cette transition de vie :
On peut se sentir plus souvent seul(e) qu'accompagné(e).
On peut se sentir plus souvent en retard que dans le moment présent.
Le début de l'âge adulte, on l'a compris, c'est un moment de vie qui vient réveiller la notion d'identité.
Et quand on ouvre la porte de l'identité, on peut avoir l'impression au début de perdre pied et de se sentir perdu(e).

Cette période, dense à la fois apprentissages et en définition de soi, l'est aussi en deuils, en conflits et en perte de sens.
Dans mon expérience, j'observe qu'être accompagné dans ces moments charnières peut faire la différence. Non pas pour empêcher certains événements d'arriver, mais pour vous offrir une présence.
Je marcherai à vos côtés dans ce que vous traverserez et vous offrirai un espace pour y déposer vos doutes, vos défis, vos fiertés et vos plus grandes peurs sans jugement.
Ce cadre et cette sécurité peuvent créer un apaisement dans le chaos intérieur, comme un phare au milieu de la tempête.
Mais plus important que tout, être accompagné(e) peut permettre de sortir de cette période en ayant la sensation d'être plus près de soi que jamais.
Oui, il est normal de ne pas trouver ce passage facile.
Oui, il est normal de se sentir chargé(e) de questions, doutes et de peurs.
Oui, il est normal de se sentir inconfortable quand on choisit son chemin.
Oui, il est normal de ne pas savoir qui on est ni où on va.
Non seulement toutes ces choses sont normales, mais c'est grâce à ces questions qu'on peut s'arrêter pour mieux se définir soi, définir ce qui fait du sens pour nous et éviter de vivre la vie de quelqu'un d'autre.
Et si le vrai luxe à 20 ans, c’était d’avoir le temps de se chercher, de se tromper et d’apprendre à se connaître ?
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